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in koda venenum !

On n'imagine pas James Bond tué par Goldfinger ? Le scénariste Jean Dufaux n'a pourtant pas hésité à faire abattre son héros Niklos Koda dans le quatrième album, Valses maudites. C'est également ça, les émotions fortes garanties par la “Troisième Vague Lombard” ! Le défunt n'a toutefois pas dit son dernier mot. La preuve dans Hali Mirvic, la suite qui sort en novembre, et les confidences du dessinateur Olivier Grenson…

Le meurtre de Niklos Koda a-t-il été dès le départ prémédité ?

Depuis le début, Jean Dufaux sait exactement dans quel sens évoluera son scénario. Il en a préétabli le fil conducteur. Mais, des rebondissements viennent progressivement s'y greffer qui relancent l'intérêt du récit et que, personnellement, je ne découvre qu'au moment de dessiner. Cela dit, la mort fait partie intégrante de l'univers de Koda. Chez lui, tout se joue à l'amour et à la mort…

La personnalité du héros ne serait-elle pas encore clairement définie ?

Ni moi, le dessinateur, ni même Jean Dufaux, le scénariste, ne savons qui est exactement Niklos Koda. Nous le découvrons d'album en album, au fur et à mesure de son évolution dans le développement du récit. Cette évolution permet de travailler sur les aspects humains du personnage. Depuis le début, on sait qu'il espionne pour un bureau parallèle aux services secrets français, qu'il a ses entrées dans les chancelleries du fait que son père est diplomate, qu'il possède des qualités de magicien, qu'il collabore avec un réseau ésotérique appelé “Le Club” qui l'aide à intervenir dans certaines missions et qu'il est engagé pour résoudre des problèmes que la raison n'arrive pas à régler. Ce sont les éléments de base sur lesquelles s'est construite la personnalité de ce héros. J

ean Dufaux en précise petit à petit le caractère en apportant de nouveaux détails prévus par son scénario, mais aussi imprévus. La manière dont, moi, je dessine le personnage, je réagis à ce que le récit lui impose et j'appréhende les situations décrites, influe en effet sur la suite de la série. Jean et moi, nous travaillons en parfaite symbiose, en constants apports de l'un à l'autre. Entre nous, il n'y a rien de préfabriqué…

Quels compléments d'informations sur votre héros apportez-vous maintenant aux lecteurs ?

Le plus difficile à définir, c'est toute la subtilité des relations entre les différents protagonistes. Jean Dufaux avait envie d'amener progressivement une dimension familiale parallèle. Elle apparaît dans le diptyque que forment le quatrième album, Valses maudites, et le cinquième, Hali Mirvic, qui sort maintenant. On y découvre ainsi que Niklos Koda est divorcé et père d'une fille. On y découvre également que cet homme qui parvient à résoudre des affaires d'Etat très complexes et qui ne craint pas d'affronter les puissants de ce monde, a beaucoup de mal à gérer ses problèmes sentimentaux et familiaux. Tout ce côté privé de Koda et ses implications dans ses diverses missions vont se révéler dans les épisodes à venir.

D'où l'importance des seconds rôles ?

Il n'y a pas vraiment de seconds rôles. Tous les protagonistes tiennent des places importantes et apportent de ce fait, plus de relief au personnage central qu'est Koda. Koda existe surtout en fonction des autres acteurs de l'histoire, ceux qui motivent ses actions présentes, ceux aussi qui ont modelé sa personnalité et auxquels le lie un passé commun. Cela dit, le vécu du héros et celui de chacune des personnes de son entourage ne peuvent interférer au détriment de l'intrigue. L'action et le suspense priment toujours. Les considérations psychologiques permettent d'éviter les clichés inhérents à ce type de récit d'espionnage et elles donnent un sens plus subtile et moins attendu aux rebondissements de la narration.

Niklos Koda est un séducteur, mais est-il sensible à un même type de femme ?

C'est une question que je ne me pose pas. Ce qui m'importe est de créer un personnage qui a le physique de son emploi dans la trame de l'histoire. Cette création se fait de manière intuitive. Au départ d'une série de croquis, s'établit une sorte de casting d'où finit par émerger le personnage dont les traits et l'allure correspondent le mieux au rôle qu'il me faut lui faire jouer. L'essentiel est qu'il s'intègre graphiquement de façon crédible dans les scènes où il intervient… En fait, cela se joue sur plusieurs niveaux. Il y a d'abord la façon dont j'ai personnellement l'envie de dessiner le personnage. Il y a ensuite la nécessité d'identifier graphiquement le personnage pour qu'on puisse immédiatement le différencier des autres. Il y a encore les couleurs qui dépeignent le caractère plus ou moins lumineux et franc ou sombre et retors de ce personnage. Il y a encore le style d'habillement qui lui convient. Bref, divers paramètres, voire clichés, entrent en ligne de compte.

Votre vision des personnages reçoit-elle toujours l'approbation de Jean Dufaux ?

Généralement oui. J'arrive maintenant à capter rapidement sa vision graphique des personnages qu'il invente. J'ai cependant eu quelques difficultés à déterminer à quoi ressemblerait graphiquement Sonia Dobrovna, l'une des protagonistes essentielles de l'intrigue en deux volets dont Hali Mirvic est le dénouement. Ne disposant que d'une partie du scénario au moment de la créer et ne sachant pas quelle serait son implication dans la suite du récit, je n'arrivais pas à lui définir un physique. J'en ai donc réalisé plusieurs portraits différents parmi lesquels Jean Dufaux a choisi. Je ne sais pas si, alors, Dufaux avait lui-même défini le rôle et l'aspect de ce personnage. Je le soupçonne d'ailleurs d'en avoir développé la psychologie et le comportement au départ de la représentation graphique qu'il avait choisie.

Une des surprises de ce cinquième album se situe sur le plan graphique avec plusieurs planches en couleurs directes… C'est une technique qui semble très prisée actuellement…

Il y a plusieurs raisons à cela. Outre le désir de sortir la BD de ses techniques graphiques traditionnelles, il y a celui de dessiner plus. Avec la couleur directe, on dessine les lumières, on dessine les matières, on dessine les ambiances… A mon avis, il y a surtout une volonté de faire évoluer la bande dessinée, une volonté de recherches qui s'exprime par un traitement pictural chez les uns et informatique chez les autres. On a mis beaucoup de temps à dépasser l'usage du crayon, de la plume et du pinceau qui demeurent néanmoins les outils les plus nobles qui soient. On ose maintenant s'aventurer davantage hors des techniques classiques. Une de mes ambitions serait justement de réaliser tout un album, un one-shot, en couleurs directes…

N'êtes-vous pas frustré du fait que les dessins animés Carland Cross soient aujourd'hui plus connus que les BD dont ils sont adaptés et que vous avez créées ?

Non, pas vraiment. C'est la série qui m'a effectivement révélé au grand public, mais également une série de commande que, sans la renier, je ne revendique pas à 100%. Je préfère regarder vers le futur que me complaire dans la nostalgie. Carland Cross, le détective de l'impossible, va d'ailleurs connaître de nouvelles aventures. J'ai découvert un jeune dessinateur dont l'univers est plus proche que je ne l'étais de celui de Jean Ray, le romancier qui a inventé ce personnage. J'ai proposé à ce jeune dessinateur qui s'appelle Isaac Wens de reprendre Carland Cross. Il y a travaillé pendant plus d'un an avec le scénariste Michel Oleff et un premier album va sortir en novembre chez Soleil.

Jean-Louis Lechat

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