Résistances

14 juin 1940. Les allemands pénètrent Paris, au grand dam des autochtones. Pour les uns, l'heure est à la Résistance. La plupart des autres cherchent simplement à fuir... Parmi ces derniers, Louis, jeune homme débonnaire, et tout à fait disposé à offrir la ballade à Sonia, une jeune juive communiste peu pressée de rencontrer les nouveaux dirigeants. En revanche, Louis se serait bien passé d'André, le fiancé de Sonia, idéaliste convaincu, bien déterminé à bouter les nazis hors de France, puis du monde. Mais la résistance est une réalité complexe, composée de petites mains, de héros du terrain, de soldats et de gens ordinaires. André ne résistera pas à l'appel du Général de Gaulle, le 18 juin 1840. Il laisse Sonia repartir pour Paris, où sa lutte prend un tour inattendu, et pour le moins ironique... Louis, de son côté, continue d'éviter les balles avec désinvolture, sans se rendre compte que son coeur est touché depuis qu'il a croisé la jeune résistante. Et, face à l'Amour, toute Résistance est futile, même si le territoire est déjà occupé !

Derrien et Plumail posent ici les bases d'un somptueux récit intimiste qui mêle petites et grande Histoires avec réalisme, tout en nuances de gris. Nuances inhérentes à cette période trouble, bien sûr, dont le scénariste de « Miss Endicott » restitue toute la subtilité avec brio. Mais ces demi-teintes s'appliquent également à la construction du récit, qui s'appuie sur ce contexte lourd de sens pour mieux nous rappeler que ce sont les hommes qui font l'Histoire, jamais l'inverse. Et que toutes les grandes causes ne sont que peu de choses quand les sentiments entrent dans la danse...