Medina

Dans le futur post-apocalyptique imaginé par Jean Dufaux et Yacine Elghorri, seule subsiste une poignée d'humains, rassemblés au sein de ce dernier bastion qu'est Medina, tentant de résister tant bien que mal aux assauts des Drax. Tout contact avec ces monstrueux extra-terrestres se solde par d'atroces mutations, ne laissant d'autre choix aux survivants que d'éliminer les infectés, fussent-ils leurs frères, femmes ou enfants. Alors que l’issue de cette lutte paraît inéluctable, la flamme de l'espoir semble toutefois se rallumer : le soldat Karlof a réussi à reprendre Hadron, 14 ans, aux Drax. La prophétie veut qu'elle porte en elle la « Grande Rédemption »...

Medina est avant tout l’histoire d'une rencontre, celle de Yacine Elghorri et de Jean Dufaux. Après avoir travaillé pour les plus grands studios américains, Yacine Elghorri, jeune surdoué de l’animation, a voulu revenir en Europe et renouer avec la bande dessinée.

Il a trouvé avec Jean Dufaux un scénariste animé de la même passion et des mêmes exigences que lui. Bien vite, le scénariste de Rapaces lui écrit un récit à sa mesure, entre John Carpenter, Mad Max et le Métal Hurlant des années 70. Fort de sa sensibilité coutumière, Jean Dufaux place l'humain au centre du récit, avec, en toile de fond, cette lancinante question : « Quand la survie pousse à toutes les extrémités, peut-on encore parler d'humanité ? »

Le grand spectacle que suppose un tel cadre n'est pas oublié pour autant : Yacine Elghorri s'en donne à cœur joie sur ses aliens insectoïdes, et libère pleinement son trait pour nous offrir des pages qui sont autant de merveilles de composition. Son expérience de story-boarder est visible à chaque case, et nous fait attendre impatiemment la suite de ce petit bijou post-apocalyptique.