La Commédia des ratés

C’est une histoire particulière. C’est une saga ritale. Tragédie antique et farce fellinienne, on trouve dans La Commedia des ratés de Berlion et Benacquista de vrais gangsters et des mafieux de pacotille, de sanguines héritières et des gigolos de passage, le rêve américain et la terre ancestrale, de succulentes pasta et du mauvais vin, et même le Bon Dieu et ses sbires.

Un soir, à Vitry-sur-Seine, Antonio retrouve Dario, un ami d’enfance. Le premier refuse ses origines quand le second combat sa patrie d’accueil. L’un est devenu un parfait « intégré » quand l’autre accumule les caricatures. Le lendemain, Dario est retrouvé mort. Pourquoi a t-il été assassiné ? Quel rôle peut bien avoir une recette de Rigatoni dans ce meurtre ? Pour quelles obscures raisons s’était-il entiché de quelques ares de vignes à Sora, un village perdu de la péninsule, seulement célèbre pour son saint protecteur et sa piquette imbuvable ? Et pourquoi encore les avoir légués à Antonio ?

Bien malgré lui, ce dernier est alors rattrapé par ses racines. Et voilà ce jeune naturalisé retrouvant le goût, les senteurs et les charmes de l’Italie.

C’est sur place, après quelques péripéties parisiennes, qu’il va chercher à comprendre le plan de son ami… Et cela non sans surprises, stupeurs et éclats de rire.

Le talentueux Olivier Berlion (Tony Corso, Garrigue) retrouve une nouvelle fois le grand Sud en adaptant le roman de Tonino Benacquista, La Commedia des ratés. C’est grâce à ce récit très remarqué qui remporta plusieurs récompenses (dont le Grand Prix de la littérature policière en 1992) que l’écrivain acquit une renommée jamais démentie depuis. Pour notre plus grand plaisir, ce drame burlesque et tragique, ce polar aux accents chantants devient aujourd’hui un diptyque tout aussi immanquable.